Pourquoi les Témoins de Jehovah n'acceptent pas le SANG ?

NOTRE CREATEUR ET LE SANG

Aux jours de Noé, un ancêtre de l’humanité, Dieu a édicté une loi remarquable. Tout en accordant aux humains le droit de manger de la chair animale, il leur a interdit d’en consommer le sang (Genèse 9:4). Il leur a également expliqué pourquoi : le sang, c’est l’âme, ou la vie, de l’animal. Plus tard, il a déclaré : “ L’âme [ou la vie] est dans le sang. ” Aux yeux du Créateur, le sang est sacré. Il représente le don précieux de la vie que possède chaque âme vivante. Dieu a réaffirmé ce principe à de nombreuses reprises. — Lévitique 3:17 ; 17:10, 11, 14 ; Deutéronome 12:16, 23.

Peu après la fondation du christianisme, il y a environ 2 000 ans, les croyants ont reçu le commandement divin de ‘ s’abstenir du sang ’. Cette interdiction n’était pas motivée par des questions de santé, mais par le caractère sacré du sang (Actes 15:19, 20, 29). Certains avancent que cette restriction énoncée par Dieu ne s’applique qu’au fait de manger du sang ; cependant, le verbe “ s’abstenir ” est tout ce qu’il y a de plus clair. Si un médecin nous demandait de nous abstenir d’alcool, nous ne nous sentirions certainement pas autorisés à nous en injecter dans les veines.

La Bible en dit davantage sur les raisons pour lesquelles le sang est si sacré. Le sang versé par Jésus Christ, qui représente sa vie humaine donnée en faveur de l’humanité, est la base de l’espérance chrétienne. Il signifie le pardon des péchés et l’espoir de la vie éternelle. En s’abstenant du sang, un chrétien manifeste en réalité sa foi, reconnaissant que seul le sang versé de Jésus Christ peut vraiment le racheter et lui sauver la vie. — Éphésiens 1:7.
Les Témoins de Jéhovah sont connus pour prendre ces commandements bibliques à cœur. Ils refusent toute transfusion de sang total ou de ses quatre composants majeurs (globules rouges, plasma, globules blancs et plaquettes). Quant aux différentes fractions de ces composants et aux produits qui en contiennent, la Bible n’en parle pas. C’est pourquoi chaque Témoin doit décider personnellement de les accepter ou non. Leur position basée sur la Bible signifie-t-elle que les Témoins refusent tout traitement médical ou qu’ils font peu de cas de leur santé et de leur vie ? Absolument pas.

Ces dernières années, de nombreux médecins ont reconnu que l’adhésion des Témoins aux normes bibliques les a avantagés sur le plan médical. Par exemple, un neurochirurgien s’est récemment exprimé en faveur de l’emploi des alternatives à la transfusion. Il a déclaré : “ C’est incontestablement ce qu’il y a de plus sûr, pas uniquement pour les Témoins de Jéhovah, mais pour tout le monde. ”

Les décisions graves en matière de santé peuvent être source de stress et sont souvent difficiles à prendre. Au sujet de la pratique répandue de la transfusion, notez cette déclaration du docteur Dave Williams, pneumologue et médecin-chef : “ Il est important de respecter les souhaits des patients, [...] et il faut faire très attention à ce que nous introduisons dans notre organisme. ” Ces paroles n’ont jamais sonné aussi juste qu’aujourd ’hui.

LES TEMOINS DE JEHOVAH ET LA SANTE

Les Témoins de Jéhovah, qui comptent parmi eux des médecins et des infirmiers, sont connus dans le monde entier pour leur refus des transfusions de sang total ou de ses composants majeurs. Leur position unanime en la matière est-elle motivée par une doctrine humaine ou par la croyance selon laquelle la foi d’une personne peut la guérir d’un mal physique ? Loin de là.

Parce qu’ils considèrent que la vie est un précieux don de Dieu, les Témoins font tout leur possible pour vivre en accord avec la Bible, qui — ils en sont convaincus — est “ inspirée de Dieu ”. (2 Timothée 3:16, 17 ; Révélation 4:11.) Or ce livre encourage les adorateurs de Dieu à rejeter les pratiques et les habitudes qui mettent la santé ou même la vie en danger, comme les excès de table, l’usage du tabac (à fumer ou à chiquer), l’abus d’alcool et la consommation de drogues pour le plaisir. — Proverbes 23:20 ; 2 Corinthiens 7:1.


En veillant à garder un corps sain et un environnement sain, ainsi qu’en faisant de l’exercice pour entretenir sa santé, on agit en harmonie avec les principes de la Bible (Matthieu 7:12 ; 1 Timothée 4:8). Quand ils tombent malades, les Témoins de Jéhovah se montrent raisonnables en cherchant un traitement médical et en acceptant la grande majorité des solutions qu’on leur propose (Philippiens 4:5). Il est vrai qu’ils obéissent au commandement biblique de ‘ s’abstenir du sang ’ ; raison pour laquelle ils tiennent à recevoir des traitements de substitution non sanguins (Actes 15:29). Et, ce faisant, ils bénéficient souvent de soins de meilleure qualité.

Les dangers de la transfusion

Il n’existe aucune homogénéité des normes de sécurité sur le plan mondial, et les traitements sanguins présentent plus de risques qu’on ne le pense. En outre, les médecins font un usage très différent du sang selon leurs niveaux d’études, leurs compétences et leurs points de vue. Toutefois, beaucoup sont de plus en plus prudents lorsqu’il s’agit de transfuser. Un nombre croissant de médecins manifestent une préférence pour les thérapeutiques qui ne font pas appel au sang.

Une solution attrayante

“ Un nombre croissant d’hôpitaux proposent une autre solution : la chirurgie sans transfusion ”, signale le Wall Street Journal. “ D’abord mise au point pour répondre aux besoins des Témoins de Jéhovah, précise le journal, cette pratique est maintenant répandue ; beaucoup d’hôpitaux attirent l’attention du grand public sur leurs techniques de chirurgie sans transfusion. ” Des établissements hospitaliers du monde entier découvrent par l’expérience les nombreux avantages, surtout pour les patients, qu’offrent les stratégies visant à limiter le recours à la transfusion sanguine. Actuellement, des milliers de médecins traitent leurs patients sans transfusion.

DOCUMENTATION


Que sont les transporteurs d’oxygène à base d’hémoglobine ?

Chaque globule rouge comprend 300 millions de molécules d’hémoglobine. L’hémoglobine représente environ le tiers du volume d’un globule rouge adulte. Chaque molécule contient la protéine globine et un pigment appelé hème, qui renferme un atome de fer. Quand un globule rouge traverse les poumons, les molécules d’oxygène le pénètrent et se fixent sur les molécules d’hémoglobine. Quelques secondes plus tard, l’oxygène est libéré dans les tissus du corps, assurant ainsi le maintien en vie de leurs cellules.

Aujourd’hui, des laboratoires pharmaceutiques extraient de l’hémoglobine à partir de globules rouges humains ou bovins. Ils la filtrent pour la débarrasser des impuretés, puis la modifient et la purifient chimiquement. Ensuite, ils la mélangent à une solution et la conditionnent. Le produit fini, dont l’utilisation n’est pas encore autorisée dans la plupart des pays, est appelé transporteur d’oxygène à base d’hémoglobine, ou HBOC. Étant donné que c’est l’hème qui donne au sang son rouge intense, une unité de HBOC a la même couleur qu’une unité de globules rouges, le composant majeur dont il est extrait.

Contrairement aux globules rouges, qui doivent être réfrigérés et jetés au bout de quelques semaines, le HBOC peut être conservé à température ambiante et utilisé plusieurs mois après sa fabrication. Et, puisque la membrane du globule, qui contient les antigènes propres à chaque individu, a disparu au cours de la préparation, il n’existe aucun risque de réaction grave due à une incompatibilité de groupes sanguins. Cependant, comparé à d’autres fractions sanguines, le HBOC suscite plus de questions chez les chrétiens qui, par motif de conscience, cherchent à obéir à la loi de Dieu sur le sang. Pourquoi ? Parce que, dans la mesure où il est dérivé du sang, on verra peut-être deux objections à son utilisation. Premièrement, il assume la fonction principale d’un composant majeur du sang, les globules rouges. Deuxièmement, l’hémoglobine, dont le HBOC est dérivé, constitue une portion significative de ce composant. Pour les chrétiens, la décision d’utiliser ou non ce produit et d’autres semblables est donc très sérieuse. Ils doivent méditer attentivement et dans la prière sur les principes bibliques qui se rapportent au caractère sacré du sang. Animé du désir profond de conserver de bonnes relations avec Jéhovah, chacun doit se laisser guider par sa conscience éduquée par la Bible. — Galates 6:5.


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