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dimanche 12 mai 2013

Charles Russell: Qui etait-il ? [updated]

L'autre changement dans les accusations portées contre Russell concerne sa vie privée mais aussi sa moralité. Que sait-on de l'homme ?

Charles Taze Russell, connu dans le monde entier sous le nom de pasteur Russell, auteur, conférencier et ministre de l’Évangile, naquit à Pittsburgh, Pennsylvanie, le 16 février 1852; il mourut le 31 octobre 1916. Il était le fils de Joseph L. et Eliza Birney Russell, tous deux de souche écosso-irlandaise. Sa mère est morte quand il avait neuf ans, mais, tout jeune, Charles a été influencé par son père et sa mère, très croyants l’un et l’autre. Charles a été élevé dans la religion presbytérienne, mais par la suite il s’est joint à l’Église congrégationaliste, parce qu’il en préférait les idées.

Par la suite il forma le groupe des Etudiants de la Bible. Après sa mort en 1916, J. Rutherford lui succéde à la présidence de la Watch Tower Society. Certains Étudiants de la Bible n'ont pas accepté cette succession, vue qu'ils étaient tombés dans le culte de la personne de Charles. Ils se sont retournés également de la Watch Tower Society canal par lequel des éclaircissements biblique leurs parvenaient. Le grand nombre des étudiants de la Bible resta fidèle à la Watch Tower Society et à son nouveau président. Ils ont progressé dans la compréhension des vérités bibliques, et ainsi ont embrassé en 1931 le nom de Témoins De Jéhovah.

Charles Russell ne fut pas le fondateur d'une nouvelle religion, et il n’éleva jamais une telle prétention. Il déclara : "Cette œuvre n’est pas celle d’un homme. À côté d’elle, je ne suis pas important. La lumière croît. Une grande œuvre reste à faire.'' Russell a concouru au rétablissement du vrai culte tel qu'il fut commencé au 1er siècle par les disciples du Christ. Il ranima les grandes vérités enseignées par Jésus et les apôtres, et il dirigea la lumière du vingtième siècle sur ces enseignements. Il ne prétendit nullement avoir reçu une révélation particulière de Dieu, mais il estimait que le temps marqué par Dieu pour la compréhension de la Bible était venu, et que, étant entièrement consacré au Seigneur et à son service, il lui était permis de la comprendre. Parce qu’il se consacrait au développement des fruits et des grâces de l'esprit saint, la promesse du Seigneur s’accomplissait en lui: "Car si ces choses sont en vous, et y sont avec abondance, elles ne vous laisseront point oisifs ni stériles pour la connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ."II Pierre 1:5-8, Sg

Pourquoi l'appellait-on pasteur ?

Depuis 1877, à l’âge de vingt-cinq ans, Russell commença à se retirer des affaires afin de consacrer tout son temps à la prédication. Son activité consistait alors à voyager d’une ville à l’autre pour y prononcer des discours bibliques dans des salles, dans les rues et dans les églises protestantes. Cette campagne de prédication lui valut le titre de "pasteur Russell". Il décida de consacrer toute sa vie et toute sa fortune à cette œuvre, d’interdire toute collecte à ces réunions et de compter sur des contributions volontaires pour assurer la continuation de l’œuvre après l’épuisement de ses fonds personnels.

A t-il divorcé ?

Au début de son oeuvre, Mme Russell (née Maria Frances Ackley, que Russell avait épousée en 1879) était une administratrice de la Société Watch Tower et remplissait également les fonctions de secrétaire et de trésorier. D’autre part, elle écrivait régulièrement des articles pour La Tour de Garde de Sion, et pendant un certain temps elle était même co-rédactrice de ce périodique. Finalement, elle chercha à augmenter son pouvoir de décider de ce qui devait être publié dans La Tour de Garde. [Son ambition était comparable à celle de Miriam, sœur de Moïse, qui se rebella contre son frère comme chef d’Israël soumis à Dieu, et s’efforça de se mettre en valeur, ce qui lui valut la défaveur divine. — Nomb. 12:1-15.]
Peu à peu, elle semblait conclure que seuls ses articles méritaient de paraître dans LA TOUR DE GARDE.

À la longue, cependant, sa rancune croissante amena Mme Russell à rompre toutes relations avec la Société Watch Tower et avec son mari. Sans préavis, elle le quitta en 1897, après presque dix-huit années de vie commune. En juin 1903, elle intenta une action en justice devant un tribunal de Pittsburgh, demandant la séparation. L’affaire fut jugée en avril 1906, devant le juge Collier et un jury. Presque deux ans plus tard, le 4 mars 1908, une ordonnance fut rendue en ces termes : "La présente ordonnance décrète que Maria F. Russell, la requérante, et Charles T. Russell, le défendeur, soient séparés de corps et de biens." "Séparés de corps et de biens" est la phrase qui figure aussi bien dans l’ordonnance que dans l’enregistrement du jugement par le greffier du tribunal. Il s’agit donc d’une séparation judiciaire et non d’un divorce. Selon un dictionnaire juridique (Bouvier’s Law Dictionary, Banks-Baldwin Law Publishing Company, 1940) il s’agit d’"une sorte de divorce incomplet aux termes duquel les époux sont séparés et ne doivent plus cohabiter, sans toutefois que le mariage soit annulé. 1 Bl. Com. 440". (Page 314.) À la page 312, cet ouvrage dit qu’il serait plus exact de qualifier cette action de "séparation judiciaire".
De plus un incident qui se produisit à l’enterrement de Russell à Pittsburgh en 1916 est instructif à ce sujet. Anna Gardner, dont les souvenirs correspondent à ceux d’autres témoins présents, écrit : "Un incident qui eut lieu juste avant le service funèbre à la Salle Carnegie réfute les mensonges publiés par la presse au sujet de frère Russell. La salle était pleine bien avant l’heure du service, et un silence régnait lorsqu’une femme voilée remonta l’allée, s’approcha du cercueil et posa quelque chose dessus. Ceux qui étaient devant pouvaient voir que c’était un bouquet de muguet, la fleur préférée de Russell. Le ruban portait cette inscription : ‘À mon époux bien-aimé.’ La femme était Mme Russell. Ainsi, elle reconnaissait publiquement qu’elle n’avait jamais été divorcée d’avec lui."-Annuaire des Témoins de Jéhovah 1975

Sa moralité ?


Comme si les difficultés conjugales de Russell ne suffisaient pas pour le mettre à l’épreuve, ses ennemis s’abaissent jusqu’à formuler contre lui des accusations ignobles au sujet de sa moralité.

Ces mensonges malicieux concernaient principalement l’histoire de la "méduse". Au cours du procès d’avril 1906, Mme Russell affirma que d’après une certaine Mlle Ball, Russell aurait dit un jour : "Je suis comme une méduse. Je flotte çà et là. Je touche à l’une et à l’autre, et quand il y en a une qui répond à mon invite, je la prends. Sinon, je flotte vers d’autres."

D’autre part, Mlle Ball vivait encore, et Mme Russell connaissait son adresse. Pourtant, elle ne fit rien pour la faire comparaître comme témoin et elle ne présenta de sa part aucune déclaration écrite.

La calomnie étant évidente, cette question a été rayée du procès-verbal de l’audience. Autre élément, en demandant la pension alimentaire pour sa cliente, l’avocat de Mme Russell déclara : "Nous ne formulons aucune accusation d’adultère." De plus, la feuille d’audience (page 10) montre que Mme Russell elle-même n’avait jamais cru que son mari avait une conduite immorale. Lorsque son avocat lui demanda : "Voulez-vous dire que votre mari est coupable d’adultère ?", elle répondit : "Non." - Annuaire des Témoins de Jéhovah 1975

Comment a t-il financé son oeuvre ?

L’un de ses collaborateurs a écrit à propos de Charles Russell, président de la Société pendant plus de 30 ans: “Pour déterminer si sa ligne de conduite était en harmonie avec les Écritures, et aussi pour démontrer sa propre sincérité, Russell décida de mettre à l’épreuve l’approbation du Seigneur. Dans ce but, il procéda comme suit: 1) il consacra sa vie à cette cause; 2) il engagea toute sa fortune pour faire progresser cette œuvre; 3) il refusa d’instituer des collectes dans les assemblées et conférences; 4) il fit dépendre l’œuvre d’offrandes volontaires, non sollicitées, pour assurer la continuation du travail après l’épuisement de sa fortune.”
Loin de s’enrichir par ses activités religieuses, Charles Russell a dépensé toutes ses ressources dans l’œuvre du Seigneur. Après sa mort, La Tour de Garde a écrit: “Il a mis toute sa fortune personnelle au service de la cause à laquelle il a consacré sa vie. Il recevait la somme de 11 dollars par mois pour ses dépenses personnelles. Il est mort sans laisser aucun bien derrière lui.”-jv, 350

L'affaire du "Blé miracle" ?


Les ennemis de frère Russell ne se contentèrent pas d’exploiter ses difficultés conjugales, mais ils se servirent d’autres “armes” contre lui. Par exemple, ils l’accusèrent d’avoir vendu une grande quantité de blé commun sous le nom de “Blé miracle” au prix de un dollar la livre, ou soixante dollars le boisseau. Ils prétendirent que Russell en tira d’énormes profits personnels. Or, ces accusations sont tout à fait fausses. Quels sont les faits ?

En 1904, un certain M. Stoner remarqua dans son jardin à Fincastle, en Virginie, une plante bizarre comportant 142 tiges se terminant par un épi de blé. En 1906, il donna à cette variété le nom de “Blé miracle”. Avec le temps, d’autres cultivateurs se procurèrent des graines de ce blé, et obtinrent des récoltes extraordinaires. Ce “Blé miracle” obtint des prix à plusieurs foires agricoles. Or, Russell s’intéressait à tout ce qui touchait de près ou de loin aux prophéties bibliques annonçant que “le lieu stérile sera dans l’allégresse, et fleurira comme la rose” et que “la terre donnera ses produits”. (És. 35:1, Da ; Ézéch. 34:27, AC.)

Le 23 novembre 1907, M. Miller, expert agronome auprès du gouvernement des États-Unis, soumit au ministère de l’Agriculture un rapport favorable sur ce blé cultivé par M. Stoner. Ce rapport défraya la chronique des journaux d’un bout à l’autre du pays. Son attention ayant été attirée sur ce rapport, Russell publia dans La Tour de Garde de Sion (du 15 mars 1908, page 86) des commentaires de la presse et des extraits du rapport gouvernemental sur ce blé. En guise de conclusion, il écrivit : “Même si l’on n’obtenait que la moitié des résultats publiés dans ce rapport, celui-ci constituerait une nouvelle preuve que Dieu pourra pourvoir aux nécessités de la vie lors des ‘temps du rétablissement de toutes choses dont Dieu a parlé par la bouche de ses saints prophètes de tout temps’. — Actes 3:19-21.”

Pas plus que d’autres personnes qui firent des expériences avec le “Blé miracle”, M. Stoner n’était ni un Étudiant de la Bible ni un associé de frère Russell. Cependant, en 1911, deux lecteurs de La Tour de Garde, J. Bohnet, de Pittsburgh, et Samuel Fleming, de Wabash, firent don à la Société Watch Tower d’environ trente boisseaux de ce blé, en suggérant qu’il soit vendu à un dollar la livre et que la Société se serve de l’argent recueilli pour poursuivre son œuvre religieuse. La recette de cette opération rapporta à la Société la somme totale d’environ 1 800 dollars. Russell n’empocha pas un cent. Il ne fit que publier dans La Tour de Garde un avis informant les lecteurs qu’on avait donné ce blé à la Société, et que l’on pouvait s’en procurer au prix de un dollar la livre. La Société ne vanta jamais les qualités de ce blé, et l’argent recueilli fut employé pour l’œuvre des missionnaires chrétiens.

Lorsque d’aucuns critiquèrent cette vente, tous les acheteurs furent informés que s’ils étaient mécontents de leur acquisition, leur argent leur serait remboursé. À cet effet, la somme totale reçue en échange de ce blé fut mise en réserve pendant une année, mais personne ne demanda à être remboursé. La conduite de frère Russell et de la Société en cette affaire du “Blé miracle” était en tous points honnête.

Du fait que Charles Russell enseignait la vérité de la Parole de Dieu, il était haï et calomnié, souvent par les membres du clergé. Mais les chrétiens des temps modernes s’attendent à être traités ainsi, car Jésus et ses apôtres subirent les mêmes choses de la part de leurs ennemis religieux. — Luc 7:34- Annuaire 1975